Rodchenko, images fixes
Beaucoup de ces photographies sont justement célèbres mais les catalogues et les expositions ("La Révolution dans l’œil" éd. Parenthèses 2007 ) omettent généralement de signaler que tous les "soldats" du canal qu’on y voit sont des détenus du Goulag et qu’ils travaillent la plupart du temps sous la garde de sentinelles armées.
Au cours de ses reportages, A. Rodchenko s’est-il rendu compte de l’injustice qu’ils subissaient, des souffrances qu’ils enduraient, des morts par milliers ? Rien ne permet de l’affirmer. Dans son journal, il se réjouit d’avoir inondé les médias avec ses photos, et se plaint des lenteurs de la Guépéou qui a retenu ses photos pendant plusieurs mois avant d’accorder son imprimatur.