Les Eaux glacées du Belomokanal
Après Bienvenue en Palestine et Sibérie, un voyage au pays des femmes, Actes Sud publie un nouveau carnet de voyage d’Anne Brunswic, entre enquête historique et chronique géo-poétique.
Dans les eaux glacées du Belomorkanal, le canal de la mer Blanche, se reflète une époque glorieuse et douloureuse. Édifiée en 1931-1933 par une armée de bagnards, cette voie d’eau de 227 kilomètres qui reçut le nom de « Canal Staline » fut aussitôt élevée au rang de mythe par la littérature, la photographie et le cinéma. Une preuve de "la vérité du communisme" s’exclamait Gorki, enthousiaste de la rééducation des prisonniers. - Une preuve de son caractère génocidaire, répliquèrent les adversaires du régime, dénonçant un chantier aussi gigantesque qu’inutile. Puis le canal sombra dans l’oubli. Seuls les habitants de la Carélie russe se soucient encore aujourd’hui de cet ouvrage qui, après une décennie moribonde, a repris un peu d’activité depuis 2002.
Entre 2006 et 2007, Anne Brunswic parcourt cette région, visite le canal pour autant que les autorités le lui permettent, séjourne dans des villes et des villages où la mémoire du passé soviétique reste très présente. Elle multiplie les rencontres avec les habitants, Russes et Caréliens, et recueille le témoignage de gens de toutes opinions, de croyants, de militants de la mémoire des camps, de communistes encore convaincus.
Carnet de voyage, enquête historique, chronique géo-poétique, Les Eaux glacées du Belomorkanal invite à comprendre ce que fut le communisme pour ceux qui l’ont vécu, quelles cicatrices il laisse après lui, mais aussi ce qui reste des rêves qu’il a suscités.
Récit. 284 pp (cahier photo archives N & B). Actes Sud 2009. 22 €.
ISBN 978-2-7427-8214-7
Contact presse : Aurélie Serfati-Bercoff / 01 55 42 14 45 / a.bercoff@actes-sud.fr
Ce que la presse en dit :
« L’intérêt du livre est dans la douceur avec laquelle, soixante-dix ans plus tard, elle va sur les lieux pour reprendre l’histoire, recueillir ce qu’il en reste. Le roman de son enquête ne s’enclenche pas vraiment, il reste imminent, c’est sans doute ce qui participe de l’heureuse chimie de ce livre. » Christophe Donner, Le Monde 2.
« L’auteure choisit le canal comme point de départ de ce qui s’avère autant une enquête historique qu’un récit de voyage. Elle s’en sert comme d’une boussole pour sa traversée de la Carélie. Et ce sont les habitants des villes jouxtant le canal qui font la véritable richesse de ce récit [...]. » Emmanuel Gehrig, Le Temps (Genève).
« Un grand reportage de longue haleine et qui se lit d’un seul souffle. » Anne Kiesel, Ouest-France.
« Un carnet de voyage intimiste, entre chronique journalistique et enquête historique, un questionnement du passé pour le démystifier, une injonction vibrante au souvenir. » Veronika Dorman, Le Figaro Magazine.
« Un ouvrage précieux, tout en nuance, qui plonge dans l’Histoire, interroge le rapport entretenu par les Russes d’aujourd’hui avec leur passé communiste et dresse le portrait d’une région, la Carélie, bouleversée en profondeur par le communisme ». Olivier Isaac, Journal du médecin, Belgique.